Le Diabète
Le diabète est une maladie chronique qui touche près de 3 millions de personnes en France (BEH 34-35, 2015). Le diagnostic est réalisé par la mesure de la glycémie au laboratoire. On parle de diabète lorsque celle-ci est supérieure à 1,26 g/l à jeun, ou supérieure à 2 g/l à n’importe quel moment de la journée. On distingue plusieurs types de diabète.
Diabète gestationnel

Il concerne 6% des femmes enceintes, d’autant que l’âge maternel est supérieur à 35 ans, qu’il existe un surpoids, des ATCD familiaux de diabète ou des ATCD personnels de diabète gestationnel. Il s’agit d’un trouble de la tolérance glucidique (aggravation de la glycémie) qui survient en général au 2ème trimestre de la grossesse mais qui peut apparaitre au 1er trimestre (diabète gestationnel précoce). Il disparait le plus souvent après la grossesse. La prise en charge est indispensable afin d’éviter l’apparition de complications chez la maman : risque d’hypertension (éclampsie), de césarienne, de récidive du diabète gestationnel et à long terme de diabète de type 2. Chez le foetus : risque de macrosomie (prise de poids excessive), de dystocie des épaules, de prématurité, d’hypoglycémie à la naissance. Le diagnostic est fait par un prélèvement au laboratoire soit par une glycémie à jeun, dès le 1er trimestre, lorsqu’il existe des facteurs de risque chez la maman soit par une hyperglycémie orale provoquée (glycémie à jeun, 1h et 2h après la prise de 75g de glucose). La prise en charge est multiple et pluridisciplinaire : des conseils hygiéno-diététiques, une surveillance glycémique par la mesure de la glycémie capillaire à l’aide d’un lecteur de glycémie sont précinisés. Les objectifs glycémiques sont d’obtenir des glycémies à jeun inférieure à 95 mg/dl et 2 heures après les repas inférieure à 120 mg/dl. La prise en charge hygiéno-diététique permet, le plus souvent, d’atteindre ces objectifs avec une prise de poids adaptée. En l’absence d’atteinte des objectifs, un traitement par insuline est prescrit. Le suivi est régulier, à la fois par l’endocrinologue et le gynéco-obstétricien. L’allaitement, lorsqu’il est possible, est conseillé et une contraception adaptée est proposée. Après l’accouchement. il est important de poursuivre une bonne hygiène de vie chez la mère et son enfant afin de limiter le risque de complications à long terme. Un suivi clinique et biologique à court terme (3 mois après l’accouchement), est réalisé à la recherche de la normalisation de la glycémie. Ce suivi doit être poursuivi tout au long la vie de la patiente. En cas de de désir d’une nouvelle grossesse, la glycémie à jeun sera réalisée au 1er trimestre de la grossesse. Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à aller sur la chaine Youtube Atlantique diabète dans les liens utiles.
Diabète type 1
Il concerne 150 000 personnes environ et apparait dans l’enfance, à l’adolescence ou chez l’adulte jeune. Il s’agit d’une maladie autoimmune qui aboutit à une carence absolue de la sécrétion d’insuline par la glande pancréatique. Il débute souvent brutalement par des signes cliniques comme la soif, des urines fréquentes, un amaigrissement, une fatigue. Le traitement comporte une prise en charge globale avec une éducation thérapeutique afin de permettre à la personne d’acquérir des compétences d’auto-soins, d’auto-adaptation et une plus grande autonomie. L’alimentation conseillée est une alimentation équilibrée et adaptée à chacun. La technique d’insulinothérapie fonctionnelle permet d’ajuster au mieux le traitement en fonction de son mode de vie.L’activité physique ou la pratique du sport est recommandé avec des conseils pour adapter le traitement. Le traitement repose sur la réalisation d’injections d’insuline par stylo d’insuline selon différents types de schémas, le plus souvent le schéma dit basal bolus avec une injection d’une insuline lente qui agit pendant 24h et une insuline ultra rapide avant chaque repas afin de normaliser les glycémies après les repas. L’insuline peut aussi être injectée par l’intermédiaire d’une pompe externe à insuline. L’autosurveillance glycémique est réalisée, actuellement, grâce à la mesure en continu du glucose interstitiel (capteur de glucose). Le « pancréas artificiel », associant une pompe externe à insuline à un capteur de glucose interstitiel, est disponible désormais en France. L’objectif du traitement est d’obtenir un bon équilibre glycémique tout en maintenant la meilleure qualité de vie possible, d’éviter l’apparition de complications aigues (hypoglycémie, acido cétose) et/ou chroniques à long terme (atteinte des petits vaisseaux de la rétine, du rein, des nerfs ou des grosses artères du coeur, des artères cervicales ou des membres inférieurs. L’équilibre glycémique est évalué tous les 3 mois par le dosage au laboratoire de l’hémoglobine glyquée (HbA1c), qui ,en général, doit être inférieure ou égale à 7%. Un bilan annuel comportant un dosage du bilan lipidique, de la fonction rénale (créatinine, microalbuminurie), un bilan thyroïdien (TSH) est réalisé, ainsi qu’une consultation annuelle chez l’ophtalmologiste (fond oeil) et selon l’âge et la durée du diabète, réalisation d’une consultation cardiologique. Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à aller sur la chaine Youtube Atlantique diabète dans les liens utiles
Le Diabète de type 2
Le diabète de type 2 concerne 2 900 000 personnes environ, apparait plutôt vers l’âge de 40-50 ans dans un contexte d’antécédents familiaux de diabète, de sédentarité, de prise de poids. Il a pour particularité d’être silencieux pendant de nombreuses années, pourvoyeur d’éventuelles complications chroniques en l’absence de prise en charge adaptée. Le diagnostic est réalisé par la mesure de la glycémie au laboratoire. Le traitement repose également sur une éducation thérapeutique, des règles hygiéno-diététiques avec une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Cette prise en charge est personnalisée selon les besoins et les capacités de chaque personne. Les traitements médicamenteux sont divers (biguanides, incrétines, inhibiteurs des SGTL2, sulfamides hypoglycémiants, insuline…) et peuvent être associés au fil du temps sous réserve de leur efficacité, tolérance et en l’absence de contre indications. Le traitement repose également sur une prise en charge globale des autres facteurs de risques associés (hypertension artérielle, surpoids, hypercholestérolémie, tabagisme…). Les objectifs sont d’obtenir un équilibre glycémique satisfaisant (en général, hémoglobine glyquée (HbA1c) inférieure ou égale à 7%) afin d’éviter les complications à long terme tout en maintenant une bonne qualité de vie. Le dosage de l’HbA1c est trimestriel. Un bilan annuel des complications (créatinine, microalbuminurie, bilan lipidique, TSH, consultation ophtalmologique et cardiologique) est réaliser.
Les diabètes secondaires : Certains diabètes peuvent apparaitre au cours de pathologies hormonales (hyperthyroïdie, syndrome de Cushing, phéochromocytome …), de pathologies du pancréas (pancréatite calcifiante …), après une chirurgie du pancréas ou la prise de certains médicaments (corticoÏdes).
Pour plus de renseignements et d’informations pratiques (recettes, autosurveillance, glycémique, insuline, vie quotidienne …) n’hésitez pas à consulter le site de l’ACREDIA Atlantique diabète ainsi que la chaine Youtube Atlantique diabète dans les liens utiles.
L’Hypothyroidie

La formation des hormones thyroidiennes peut être diminuée en raison de l’atteinte de la glande thyroidienne ou de l’atteinte de la glande hypothalamo-hypophysaire qui stimule celle-ci.
Les signes cliniques sont variables : fatigue chronique, somnolence, frilosité, ralentissement du rythme cardiaque, constipation, pâleur, dépilation, prise modérée de poids, oedèmes, crampes, troubles des cycles.
Les causes sont multiples : autoimmunes (thyroidite de Hashimoto ou du post-partum ); non autoimmunes (thyroidite de De Quervain), secondaire à une surcharge iodée (Cordarone® ou produits iodés), médicamenteuse (immunothérapie anticancéreuse …) ou post chirurgicale (thyroidectomie totale).
Lorsque la glande thyroidienne est primitivement atteinte, le bilan sanguin montre une diminution plus ou moins marquée des hormones thyroidiennes périphériques (T3L, T4L) mais surtout une augmentation de la TSH (Thyroid Stimulating Hormon). Dans les causes d’origine hypothalamo-hypophysaires, la TSH peut être normale ou basse, les hormones périphériques (T3L, T4L) sont basses.
Le traitement consiste à donner des hormones thyroidiennes (Levothyroxine ) présente dans plusieurs spécialités : Lévothyrox®, L Thyroxine®, Thyrofix®, Euthyrox, Tcaps® …). Il doit se prendre à jeun, à distance de toute autre prise médicamenteuse et est un traitement à vie dans certains étiologies (thyroïdite de Hashimoto, thyroidectomie …).
L’Hyperthyroidie

La glande thyroidienne peut dysfonctionner et secréter en excès des hormones thyroïdiennes (thyrotoxycose) responsables de signes cliniques variés : accélération du rythme cardiaque, palpitations, nervosité, trouble de l’humeur, insomnie, tremblements, amaigrissement contrastant avec un appétit conservé, hypersudation, fatigue, augmentation de la soif, perte musculaire, accélération du transit, gynécomastie chez l’homme , trouble des cycles chez la femme.
L’examen clinique peut révéler un goitre simple ou multinodulaire, un nodule thyroïdien, une exophtalmie (protrusion du globe oculaire).
Le bilan sanguin montre une élévation des hormones thyroidiennes périphériques (T3L, T4L) et une baisse de la TSH (Thyroid Stimulating Hormon).
Les principales étiologies (causes) sont :
- auto-immunes : maladie de Basedow, thyroidite du post-partum, Hashitoxicose ;
- secondaires à un nodule toxique ou à un goitre multinodulaire toxique ;
- iatrogènes : surcharge iodée (produits iodés ou médicaments iodés comme la Cordarone), surdosage en hormones thyroïdiennes, Interférons, immunothérapie anticancéreuse ;
- virales comme dans la thyroïdite de De Quervain ;
- secondaires à la grossesse (thyrotoxicose gestationnelle transitoire) ;
- de causes rares (mutation du récepteur de la TSH …)
Le traitement comporte des mesures générales (repos, sédatifs, bétabloquants en l’absence de contre indications, contraception chez la jeune femme) et des mesures spécifiques ( antithyroïdiens de synthèse, chirurgie, radioiode). La durée du traitement est fonction de l’étiologie.
Nodule thyroïdien

Le nodule thyroïdien est une pathologie fréquente et majoritairement bénigne. Dans la population adulte, la prévalence des nodules thyroïdiens palpables est 4% à 7%, celle-ci est de 10% à 41% si l’on inclut les nodules détectés par l’imagerie. Environ 5% à 10% correspondent à des cancers. Le nodule est plus fréquent chez la femme, le sujet âgé, les sujets vivant en zone de carence iodée ou ayant subi une irradiation de la région cervicale dans l’enfance. La découverte est plus souvent fortuite, ou plus rarement associée à des signes d’hypo ou d’hyperthyroïdie, à de signes de compression. En fonction des antécédents, de l’âge, du sexe, des signes cliniques, biologiques associés, de l’aspect du nodule à l’échographie (classification EU-TIRADS), on réalisera une cytoponction du nodule. L’examen se fait à l’aide d’une aiguille fine sous échographie. Le résultat, rendu en présence du médecin, peut être non représentatif (absence ou insuffisance de cellules vésiculaires), nécessitant une nouvelle cytoponction, bénin (75%), nécessitant une surveillance clinique et échographique, suspect (20%) ou malin (5%), nécessitant une prise en charge chirurgicale pour confirmer ou infirmer le diagnostic.